Thérèse Desqueyroux, François Mauriac

Publié le par Guenièvre

Therese-Desqueyroux.jpg        Synopsis: Pour éviter le scandale et protéger les intérêts de leur fille, Bernard Desqueyroux, que sa femme a tenté d'empoisonner, dépose de telle sorte qu'elle bénéficie d'un non-lieu.
Enfermée dans sa chambre, Thérèse tombe dans une prostration si complète que son mari, effrayé, ne sait plus quelle décision prendre.
Doit-il lui rendre sa liberté ?

 

       Mon avis: J'ai retrouvé avec ce roman l'écriture de Mauriac, précise et mélodieuse, qui décrit pourtant des monstres. Des monstres devenus tels à force d'étouffement, de dissimulation, d'obligations, de convenances.
Oui, c'est une véritable prison qui entoure Thérèse Desqueyroux dans ce livre. La jeune femme entretient le sentiment qu'elle est supérieure à son entourage provincial, tellement limité, ne pensant qu'à "la famille". Elle ambitionne de "devenir elle-même". Mais comment le pourrait-elle dans ce cadre étouffant, où tous la pressent de se sacrifier pour le bien de sa famille? Elle va alors glisser peu à peu sur la pente de la "monstruosité" jusqu'à commettre l'irréparable...
Ce n'est pas seulement la plongée dans l'esprit d'un monstre sans coeur que décrit ici Mauriac. Il peint des sentiments nés de la solitude la plus profonde. Or, quelque part, nous connaissons tous cette solitude. Voilà, à mon avis, ce qui fait de ce roman une oeuvre touchante et toujours aussi actuelle.
Mis à part quelques phrases à la tournure étrange au début du livre et une plongée dans le vif du sujet un peu cahotique et lente, j'ai savouré, et même dévoré ce roman de bout en bout, et je n'hésiterai pas à faire une nouvelle victime si une autre oeuvre de Mauriac venait à me tomber sous la main.

 

      En résumé:

 

Coup de coeur

 

Ma découverte de Mauriac avec Le Noeud de vipères ici.

 

Publié dans Classiques

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