Rouges Ténèbres, Nicolas Cluzeau
Synopsis: Istanbul, 1555. Alors que le meurtre d’un calligraphe renommé et la découverte d’un atelier de faux documents dans le sous-sol de sa demeure lancent Sertaç, un capitaine de quartier, et sa petite-fille, Aliyé, sur les traces de son apprenti, un jeune spahi du palais du sultan Soliman, Sinan, est chargé par son maître Bayezîd de comprendre le sens caché d’une conversation entendue par hasard. Tous trois se rencontrent sur la piste de la pègre stambouliote sur laquelle règne le Roi des mendiants. Ils retrouvent la trace de l’apprenti mais découvrent que des personnes haut placées du harem emploient des assassins pour le tuer. Le trio se réfugie alors dans un monastère sur les rives du Bosphore. Malheureusement, l’apprenti meurt avant d’avoir pu révéler la vérité. Pour déjouer le complot, Aliyé accepte d’entrer au harem afin de trouver les dignitaires qui cherchent à étouffer l’affaire, tandis que Sertaç et Sinan s’emploieront à retrouver les assassins sur une piste internationale
Mon avis: J'ai eu beaucoup de mal à me motiver pour commencer ce livre. Puis, après l'avoir enfin ouvert, mon pressentiment s'est confirmé: je me suis pas mal ennuyée. Il faut dire que les polars ont toujours été un genre que je n'aime pas, à quelques exceptions près. Ce livre-ci ne fait définitivement pas partie des exceptions...
J'avais l'impression que tous les éléments de culture turque ou musulmane qui parsemaient le livre (et dont on pouvait trouver une définition à la fin, dans un glossaire) tombaient tous comme un cheveu sur la soupe. Totalement inutiles, ils ne faisaient qu'alourdir le récit. D'ailleurs, plus on avançait dans la lecture, plus ils se faisaient rares: c'était juste pour montrer l'érudition de l'auteur, j'avais l'impression d'un cours d'histoire.
D'un autre côté, je dois reconnaître que c'est une période de l'histoire et une culture que je connais très mal... Peut être que je suis trop mauvaise langue, et que cette abondance de détails était réellement nécessaire pour ancrer le récit. Auquel cas il faudrait le faire avec beaucoup plus de finesse et d'élégance.
Quant à l'intrigue, elle ne m'a pas du tout intéressée. Pourtant, elle était bien menée, avec un déroulement logique. L'aventure m'a paru beaucoup manquer. Les personnages n'étaient guère mieux; je n'ai pas réussi à m'attacher à eux, à l'exception peut être d'Aliyé, et encore...
Un tableau plutôt noir; mais il faut dire que les quelques fautes (comme "Les yeux d'Aliyé peu à peu à l'obscurité", je pense que c'est le mot "s'habituaient" qui manque) ne m'ont pas incitée à l'indulgence...
Je pense donc placer Nicolas Cluzeau sur ma liste d'auteurs à éviter à tout prix, pour le moment en tout cas.